On m'amena dans une pièce d'outils. Il me fallait lâcher ces jambes, elles ne m'avaient jamais porté nulle part, elles pendaient juste là. Juste assez fortes pour ne pas que je m’affaisse. Des jambes raides, végétales, souvent oedemiques. Une pression assez forte les brisa en une zone de moindre résistance. Ma cage fut également perforée.
Dans ce fracas terrible, yeux jaunes eut pitié de moi et m'emmena loin des bruits. Nous volâmes légers, au milieu de sexes de femmes imberbes et rangés, au-dessus de verges tendues de démons et de singes rieurs. Des scribes des musiciens des danseuses et les dieux autour de longues jambes ne dansaient que pour nous. Yeux jaunes et longues jambes tournoyaient, je me noyais dans leurs seins lourds, le long d'autres couloirs. Et puis cette lumière infinie, solaire, des bruits de rue, le Sphinx, écrit en simulacre de hiéroglyphes, disparaissait derrière nous. On me porte presque avec désinvolture, je ne suis plus qu'une carcasse évidée. Devant la porte du 122 rue de Provence, des hommes en uniformes allemands, jettent un regard amusé sur mon corps abîmé. Certains rient à pleine gorge. Yeux jaunes est avec moi, un autre la porte sans ménagement, je m'aperçois qu'elle a perdu un œil (...)